Jeudi 26 septembre 2019. À Rouen, l'usine Lubrizol part en fumée.
Ce jour-là, plus de 9000 tonnes de produits chimiques brûlent. Et avec, le mensonge de la métropole techno-verte et sa communication. La publicité de la ville vertueuse, les storytellings, néologismes et novlangues de la fabrique urbaine, se consument.
Jean-Pierre Levaray, ouvrier de l'industrie chimique pendant 42 ans, témoigne de son quotidien à l'usine dans plusieurs ouvrages. Les lire, c'est se dire que la littérature peut se penser comme l'élaboration d'une distance critique face au projet qui s'élabore. Récits d'expériences, ses textes dressent le portrait de la classe ouvrière contemporaine et mettent en lumière une expertise souvent tue, pour ne pas dire volontairement invisibilisée.
Invité de notre Doctorat Sauvage En Architecture pour une lecture-rencontre, qui mieux que Jean-Pierre Levaray pour inaugurer notre cycle dédié aux ouvriers et à la ville ? ...
Cette soirée fait partie du Doctorat Sauvage En Architecture (voir le programme ici).